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A l'approche des 18es Rendez-vous de la bande dessinée d'Amiens dont le temps fort aura lieu les 1er et 02 juin prochains, l'association organisatrice inaugurait un concept de Bulle du lundi original, ce lundi 06 mai 2013 à la bibliothèque Louis Aragon.
Habituellement présentée comme une "conversation illustrée" autour d'un auteur de BD, la bulle était cette fois entièrement dédiée à la programmation du festival. Durant plus de deux heures, des scénaristes, dessinateurs, libraires, bibliothécaires, membres d'On a marché sur la Bulle se sont succédé afin d'évoquer leurs coups de cœur parmi les albums de cette édition 2013. Le festival doit rassembler 87 auteurs venus de la région... et du monde entier : autant dire que le vivier d'ouvrages à présenter au public était important !
Guillaume Magni a ainsi partagé son enthousiasme pour le travail de Daniel Goossens, Grand Prix d'Angoulême 1997, auquel une expo-hommage sera consacrée : Daniel Goossens existe, je l'ai rencontré...
Laurent Marioni, libraire chez Bulle en Stock, a choisi de parler d'Open Space, satire de la vie en entreprise signée James, auteur qui participera samedi 1er juin au débat intitulé Les revues numériques sont-elles un des avenirs de la bande dessinée ? Il a ensuite fait un détour par la BD jeunesse avec Le Royaume de Benoît Feroumont.
Ancien président de l'association, Guy de La Motte Saint-Pierre a évoqué l'album passionnant dessiné par Ambre, La passion des Anabaptistes, série prévue en trois tomes qui fera également l'objet d'une exposition pendant le festival.
Lorsqu'il s'est présenté devant le public pour parler de Le Diable Amoureux et autres films jamais tournés par Méliès (F. Vehlmann - F. Duchazeau), le scénariste picard Régis Hautière a reçu une ovation ! Son dyptique Abélard, en collaboration avec Renaud Dillies, est en effet nominé aux Eisner Awards de San Diego, l'un des prix les plus prestigieux de la profession.
Le dessinateur Damien Cuvillier a fait part de son admiration pour la série Le Voyage d'Esteban, de Matthieu Bonhomme, auteur de l'affiche du festival dont certains originaux sont déjà visibles à la présidence de l'Université de Picardie Jules Verne d'Amiens. Fraco a quant à lui qualifié Le loup des Mers, adaptation du chef d'oeuvre de Jack London par Riff Reb’s de "grosse claque". "Graphiquement, c'est digne de l'école classique ou de Géricault !" a-t-il déclaré.
C'est ensuite de manière toute théâtrale que l'auteur Dominique Zay a présenté La Dernière femme, BD de Charles Masson "avec un arc dramatique intéressant, où comme dans tous les bons polars, on a droit à des révélations mais où le personnage apprend aussi beaucoup sur lui-même."
Dernier exemple, Justin Wadlow a décrit le travail de Robert Sikoryak qui emprunte, dans Masterpiece Comics, le style graphique et les héros de célèbres BD américaines pour parodier des classiques de la littérature. À découvrir sur l'exposition La bande dessinée américaine et son double.
L'auditorium Charles Pinsard était plein pour cette bulle du lundi spéciale. Un problème technique empêchant la projection des visuels prévue, les albums ont circulé dans le public, qui a ainsi pu découvrir chacun des ouvrages présentés. De quoi se faire une belle idée du travail des auteurs qui seront présents sur le salon. Le héros de cette soirée conviviale, et on ne va pas s'en plaindre, c'était bien le livre.
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